Annie Tremblay a retrouvé la joie de vivre auprès des animaux. (Photo - Mélissa Guillemette)
Quatre pattes et un sourire
Mélissa Guillemette
Le Reflet - 4 avril 2009
Actualité > Communautaire
DELSON - Atteinte de fibromyalgie depuis huit ans, une citoyenne de Delson a trouvé une nouvelle façon de mordre dans la vie. Entourée de bêtes en tous genres, Annie Tremblay consacre son temps au bien-être des animaux abusés, délaissés et violentés.
«Je me sens enfin utile, laisse tomber la biologiste de 42 ans. Je ne peux plus imaginer ma vie sans animaux. C’est impensable.»
Souffrant d'un mal qui lui cause des douleurs musculaires et de l’insomnie chroniques depuis 2001, l’ancienne professeure au secondaire avait perdu son entrain. «Je suis retraitée de mon emploi d’enseignante, car la maladie m’empêche de travailler, dit-elle. Je n’arrivais plus à voir mon rôle dans la société, moi qui m’étais toujours beaucoup impliquée à l’école où je travaillais.»
Annie Tremblay s’était mise au tricot, à la couture et à la peinture, mais ne se sentait pas comblée.
Le bonheur est dans le bénévolat
Avec le temps, elle s’est mise à garder les animaux de ses voisins en leur absence et le déclic s’est fait il y a un an. «J’ai commencé à être bénévole dans un hôpital vétérinaire avec une amie, raconte-t-elle en flattant l’une des quatre chiennes qui vivent en ce moment avec elle et ses six chats. J’ai ensuite eu envie de faire du bénévolat dans un refuge.»
Après une expérience bénévole à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) Montérégie, la mère de deux adolescents s’est retrouvée à la Fondation Fauna, à Carignan, où elle se rend deux jours par semaine. Singes, lamas, chevaux, coqs et autres bêtes abusés y vivent dans des conditions respectueuses. «Je vais œuvrer là longtemps, car j’y suis très bien, assure-t-elle. J’ai dit aux propriétaires que je pouvais faire n’importe quoi, de la paperasse au travail manuel, en autant que ça profite aux animaux.» Une offre qu’ils n’ont pas refusée.
Elle a ainsi rencontré, entre autres, Sue-Ellen, une femelle chimpanzé de 40 ans à qui des chercheurs ont donné le VIH/sida et qui a subi 29 biopsies du foie en laboratoire, et un cheval qui a été victime d’un enragé au volant. «La cause m’intéresse parce que je ne vois pas de quel droit les humains se permettent d’utiliser ou de maltraiter les animaux, avance la femme. Ces êtres ont des sentiments.»
Toc, toc, toc!
La bénévole cogne aux portes des entreprises de la région, car elle est à la recherche de financement pour soutenir l’organisme sans but lucratif. Les dons en argent ou en matériel (allant des crayons de cire aux couvertures) font le bonheur des animaux.
«Par exemple, la fondation fait des activités d’enrichissement avec les chimpanzés toutes les semaines pour les stimuler, raconte Annie Tremblay. On leur prépare des boîtes-cadeaux qu’on emballe plusieurs fois pour qu’ils aient du plaisir à les déballer. Binky [un chimpanzé qui a été anesthésié 136 fois en huit ans] reçoit toujours des brosses à dents, parce qu’il trippe là-dessus!»
La biologiste a certainement retrouvé sa vitalité puisque les idées ne lui manquent pas pour amasser des fonds. À commencer par l’organisation d’un lave-o-chien dans un parc de la région au printemps. «Ça va être génial!», prévoit-elle.
Pour plus d’information : fondationfauna.org. n
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